Si la fusée décolle le 1er décembre, Chang'e-3 peut arriver en orbite lunaire le 6 décembre, et l'alunissage pourrait avoir lieu à partir du 16 décembre, selon les responsables de la mission.
Carte des alunissages (NASA;  LIBRARY OF CONGRESS, GEOGRAPHY AND MAP DIVISION)
Les scientifiques Chinois sont prudents, ils ont choisi un site d'alunissage très sûr, des plaines très plates avec peu de reliefs.
Une fois posé, la sonde, qui utilise une source d'énergie à radio-isotope, mettra en oeuvre un petit télescope UV pour l'étude à la fois de la Terre et du centre galactique. Le rover, baptisé Yutu, le lapin de Jade, est de petite dimension (rien à voir avec Curiosity), il ne pèse que 100 kg et est alimenté par des panneaux solaires. Yutu est muni d'un bras robotique sur lequel sont implantés des instruments pour l'étude du sol proche (spectromètres alpha et à rayons X), ainsi qu'un radar pour explorer plusieurs dizaines de mètres sous la surface. Yutu fera aussi bien sûr des images de son environnement.

En fonction de la réussite de cette mission, la prochaine, Chang'e-4 devrait être une copie conforme de Chang'e-3, mais aller explorer (très bientôt) une zone très différente de la Lune.
L'étape suivante pour la Chine est d'envoyer un robot qui permettra de rapporter des échantillons sur Terre, aux environs de 2017-2018. Et bien évidemment, l'objectif du programme est d'envoyer des Taïkonautes sur la Lune, ce que l'administration chinoise a planifié pour les années 2020...

Les Chinois montrent une grande prudence à chaque étape, on voit qu'ils avancent lentement mais très sûrement, et font toujours de plus grands pas à chaque vol.
Source :
Nature 503, 445–446 ()