mardi 30 avril 2013

Pourquoi je kiffe la Science

A écouter grâce à Podcast Science (texte dit par Jeanne Durussel)

Plusieurs c@fetiers des sciences se sont mis à écrire pourquoi ils kiffent la science, et l'idée est si bonne qu'elle m'a donné l'envie de raconter pourquoi, moi aussi je kiffe la science...
C'est Sirtin le premier qui a écrit pourquoi il kiffe la science, suivi de près par Dr Goulu, qui en a même profité pour faire d'une pierre deux coups, bien joué!

Pourquoi je kiffe la Science ? Peut-être parce qu'il n'y a que ça à kiffer dans ce bas monde... En fait, je ne me rends sans doute pas compte à quel point je la kiffe, la Science. Je l'aime, cette activité humaine fondée sur notre infinie curiosité. J'aime savoir, je veux savoir. Je kiffe la science parce qu'elle m'est probablement vitale quelque part. En fait, du plus loin que je puisse me souvenir, je la kiffais déjà quand j'étais à l'école primaire (mais on n'employait pas ce terme en 1984).

C'est en CM2 que je me souviens avoir rédigé une rédaction dont le personnage principal s'appelait le professeur Cherchelinsecte (je sais, ça ne s'invente qu'en CM2) et qui était comme par hasard astronome, déjà (allez comprendre). C'est peut-être aussi la fièreté d'avoir eu la meilleure note de rédaction jamais donnée par cette instit' (18,5/20, je ne peux l'oublier) qui m'amena à me dire que j'étais sur la bonne voie.

Mais il y avait eu des livres auparavant. Et il y en aura beaucoup après. Comment oublier ce livre bourré de photos et d'illustrations reçu à l'occasion d'un noël, dont le titre "Notre Univers" était un programme en soi, et dans lequel je découvris toutes les bases de l'astronomie ?  

Dès la fin du CM2, c'était décidé, il fallait que je soit chercheur moi-même. Je fis donc ce qu'il fallait pour atteindre mon petit objectif : savoir calculer, rédiger, observer, aimer la physique, apprécier la chimie, être émerveillé par la biologie, supporter les maths, et apprendre un peu de latin accessoirement.
Si je ne devins pas astronome, c'est peut-être à cause du Big Bang. Comme l'Univers avait été infiniment petit, c'est vers cet infini là que je me suis alors tourné... mais pour revenir vers l'autre, le grand, dès que je pus...
La Science, c'est quoi ? Savoir des choses. Savoir qu'on ne sait rien. Tenter de comprendre un peu mieux ce qu'on fait là. Je la kiffe tellement que j'ai parfois du mal à comprendre que certains puissent ne pas l'aimer, ne pas aimer comprendre des choses...

Quoi de plus kiffant que de connaître quelque chose qu'on ne connaissait pas la minute précédente ? Quoi de plus kiffant que comprendre comment fonctionne l'Univers ou bien un moteur à explosion ? Je ne sais pas...

Pourquoi je kiffe les sciences de l'Univers (astrophysique, cosmologie, astroparticules, ...) ? Parce que l'Univers pour moi englobe toutes les sciences, sans doute. Connaître comment fonctionne une étoile est la même chose que connaître les rouages d'une centrale nucléaire, savoir comment se forment les bras spiraux des galaxies c'est comprendre la formation des ondes de densité à la surface d'un lac. Savoir comment s'étend l'espace-temps, c'est savoir faire gonfler une brioche... Et savoir ce qu'est la matière noire... mon prochain kiff!

En fait, ce n'est pas tant de savoir comment fonctionnent les choses qui me fait tant aimer la Science, mais d'avantage tenter de savoir ce que sont les choses. Peut-être n'y avait-il pas de hasard dans l'intitulé du DEA que j'avais choisi avant de poursuivre l'aventure en recherche doctorale : "Constituants élémentaires de la matière"... C'est quoi un quark ? c'est quoi l'interaction forte ? C'est quoi l'espace-temps ? C'est quoi un photon ? c'est quoi une méduse (ou du moins l'hydrogène et l'oxygène qui la composent) ? c'est quoi une planète habitable ? c'est quoi une supernova ? C'est quoi un trou noir ? c'est quoi la masse manquante ? c'est quoi l'Univers ? Et c'est quoi l'animal bipède qui pose toutes ces questions ?
 
Savoir ce qu'est vraiment l'Univers m'apparaît être la frontière ultime de la Science, le kiff final, en somme. Celui qui sera à jamais inatteignable, mais qui doit rester un objectif, même utopique.

1 commentaire :

pascale a dit…

chouette ! on sent bien ta passion. c'est toujours bon la passion, qui ferait déplacer des montagnes Au plaisir de te lire !